8 févr. 2012

"Clin d'oeil sur la mythologie grecque et romaine?"

Qu'est ce que la mythologie?
On appelle mythologie, soit un ensemble de mythes liés à une civilisation, une religion ou un thème particulier, soit l'étude de ces mythes. Les chercheurs qui étudient les mythologies sont appelés « mythologues ».

Comprise comme ensemble de mythes, la notion de mythologie est généralement utilisée pour décrire des ensembles de récits et de figures divines, humaines ou monstrueuses brassés par les systèmes religieux des civilisations anciennes ou de sociétés traditionnelles, éloignées dans l'espace ou dans le temps.

Qu'est ce qu'un mythe?
Un mythe est un récit qui se veut explicatif et surtout fondateur d'une pratique sociale. Il est porté à l'origine par une tradition orale, qui propose une explication pour certains aspects fondamentaux du monde et de la société qui a forgé ou qui véhicule ces mythes :
la création du monde (cosmogonie),
les phénomènes naturels,
le statut de l'être humain, et notamment ses rapports avec le divin, avec la nature, avec les autres individus (d'un autre sexe, d'un autre groupe), etc.
la genèse d'une société humaine et ses relations avec les autres sociétés.

L'étude des mythes est appelée mythologie.

Le terme mythe est souvent employé pour désigner une croyance manifestement erronée au premier abord, mais qui peut se rapporter à des éléments concrets exprimés de façon symbolique1 et partagée par un nombre significatif de personnes.
Le mythe se distingue de la légende (qui suppose quelques faits historiques identifiables), du conte (qui se veut inventif sans expliquer), et du roman (qui "explique" avec peu de fondements).

La Mythologie gréco-romaine?
La majorité des divinités du panthéon romain vient de la Grèce antique et a supplanté les divinités locales (ou « indigètes »), à quelques rares exceptions. Pour cette raison, les articles consacrés aux dieux romains d'origine grecque sont traités avec leur équivalent grec. Rome ayant largement assimilé la culture hellénistique, il est difficile de cerner les croyances des premiers Romains.

La mythologie romaine?
La mythologie romaine est l'ensemble des légendes et des mythes de la Rome antique.
D'origine indo-européenne, la mythologie romaine a emprunté au fil des siècles des conceptions religieuses et culturelles aux pays qui ont été peu à peu intégrés dans la sphère de Rome : la Grèce, l'Égypte, la Syrie, etc. Les Romains se sont appropriés puis ont adapté ces mythologies pour créer un ensemble syncrétique qui se manifeste dans la religion romaine.


Divinités romaines?
Les divinités des premiers Romains (numina) ont rapidement disparu en raison de leur caractère abstrait qui s'oppose à l'anthropomorphisme grec. Malgré l'influence hellénistique, plusieurs divinités locales ont subsisté, notamment dans le culte de Janus, de Saturne, de Quirinus et le culte privé de Vesta ou des dieux Lares.

Janus et Saturne?
Janus est une des seules divinités des premiers Romains ayant subsisté. Profondément lié au mythe de l'âge d'or, Janus serait le roi latin ayant accueilli Saturne lors du règne de celui-ci sur terre. Après la modification du panthéon romain, Janus gardera une place moindre, celle de dieu des ouvertures et des portes et de protecteur de Rome en temps de guerre. Saturne, plus tard assimilé à Cronos (à ne pas confondre avec Chronos dieu du temps), est également honoré durant les Saturnales.

Quirinus?
Dieu archaïque, Quirinus est originellement le protecteur des agriculteurs et, associé à Jupiter et Mars, fait partie de la triade primitive de la mythologie romaine. Il sera plus tard assimilé à Romulus divinisé.

Faunus?
Protecteur des troupeaux contre les loups (d'où son second nom Lupercus), il sera honoré durant les Lupercales jusqu'en 496. On parlera ensuite de faunes, pluralité qui les associera aux satyres grecs et qui assimilera Faunus à Pan.

Culte du foyer?
La plupart des divinités des premiers Romains liées au foyer demeurent dans le culte romain : les Romains vénèrent les Lares et les Pénates, ainsi que les ancêtres morts (mânes). Selon la légende, les Pénates originels proviendraient de Troie. C'est Énée qui, en s'enfuyant avec son père Anchise sur le dos et son fils Iule à la main, les aurait emportés. À Troie, ils avaient, semble-t-il, le même rôle que celui qui leur fut dévolu à Rome. Le culte public de Vesta, plus tard assimilé à Hestia, est également hérité des croyances anciennes (la mère de Romulus et Rémus est une vestale).

Mythes romains?
Rome possède ses propres mythes, souvent liés à sa fondation et à son histoire. Elle assimilera ensuite les mythes grecs mais gardera ses mythes fondateurs au centre de sa culture.


Mythe de l'âge d'or?
La période de l'âge d'or, également appelée "règne de Saturne" est la période durant laquelle Saturne, détrôné par son fils, fut accueilli en Italie par le roi Janus avec qui il partagea le pouvoir. Cette période fut marquée par une prospérité et une équité absolue: les hommes vivaient de cueillette sans avoir à travailler, ne connaissaient pas la guerre et vivaient en harmonie avec les dieux et la nature. Les cultes de Saturne et de Janus viennent de cette légende. Le mythe des races est quant à lui hérité de la culture grecque.

L'Énéide?
Le mythe d'Énée fait partie des légendes de la fondation de Rome. Il décrit le voyage d'Énée depuis sa fuite de Troie jusqu'à son arrivée dans le Latium. Commandée par Auguste à Virgile, l'Énéide a surtout pour but de montrer le caractère divin de Rome et l'ascendance divine de la gens Julia (à laquelle appartient Auguste). La légende donne également à Rome une revanche sur la Grèce en montrant que Troie n'a pas été détruite mais qu'au contraire, les survivants ont fondé une cité puissante capable de l'anéantir. Cette perspective de propagande laisse penser que Virgile a remodelé la légende afin de satisfaire les demandes d'Auguste, mais l'épopée s'appuie d'abord sur la tradition qui donnait pour ancêtres au peuple romain Énée et les derniers Troyens.

Romulus et Rémus?
Cette légende, probablement la plus célèbre de la mythologie romaine et narrée de nombreuses fois par les auteurs latins, est à l'origine des institutions romaines : le meurtre de Rémus par Romulus montre la prédominance de la patrie sur les liens du sang, l'enceinte (pomoerium) de Rome tracée par Romulus, demeurera sacrée (sauf pour les triomphes). La légende donne également une origine divine à Rome, Mars étant le père des jumeaux.

Les légendes de l'histoire de Rome?
Les nombreuses légendes qui entourent l'histoire de Rome consolident de même les institutions romaines. Elles sont racontées aux jeunes romains et constituent la seule littérature enfantine de l'époque. Certaines vantent la virta latine (vertu et courage), ce sont les exempla et d'autres expliquent la fondation de Rome, ce sont les mythes fondateurs. On peut citer parmi les plus célèbres celles de l'enlèvement des Sabines, de Tarpéia (peine de mort pour les traîtres), de Clélie, d'Horatius Coclès et de Mucius Scaevola, de Lucrèce (fin de la royauté à Rome) et celle du combat des Horaces et des Curiaces.

Les Dieux romains?
Angita : déesse de la Guérison et de la Sorcellerie ;
Aurore : déesse de l'aurore ;
Bacchus : dieu de la vigne, de la fête (les Bacchanales) et de l'ivresse ;
Bellone : déesse de la guerre ;
Cerbère : protecteur de la porte des Enfers ;
Cérès : déesse de l'agriculture et de la fertilité ;
Cupidon : dieu de l'amour ;
Cybèle : déesse de la Fécondité (divinité d'origine phrygienne) ;
Diane : déesse de la chasse et de la Lune ;
Discorde : déesse mère de tous les fléaux ;
Esculape : dieu de la médecine ;
Les Faunes : demi-dieux champêtres et forestiers, associés au culte de Dionysos ;
Faunus : dieu des bergers d'Arcadie, divinité de la fécondité, puis incarnation de l'Univers ;
Fama : déesse de la renommée et des ragots ;
Iris : personnification de l'arc-en-ciel ;
Janus : dieu des passages ;
Junon : reine des dieux, protectrice des femmes mariées ;
Jupiter : roi des dieux et dieu du ciel ;
Juventas : déesse de la jeunesse ;
Kerta : Déesse du chaos ;
Latone : Mère de Phébus et de Diane ;
Libitina : déesse des funérailles ;
Luna : déesse de la Lune, associée à Diane ;
Lupercus : dieu des troupeaux ;
Mars : dieu de la guerre, du combat ;
Mater Matuta : déesse marine bienfaisante ;
Mercure : messager des dieux ;
Minerve : déesse des techniques, des combats justes et de la sagesse ;
Neptune : dieu des mers et des océans ;
Orcus : dieu ou messager de la Mort ;
Phébus ou Phoebus :dieu du chant, de la musique, de la poésie, de la purification, de la guérison;de la lumière et du soleil
Pluton : dieu des Enfers ;
Mutinus Mutunus ou Priape : dieu protecteur des vergers et des vignobles, personnification de la virilité ;
Proserpine : reine des Enfers ;
Quirinus : forme divinisée de Romulus ;
Salus : déesse de la santé ;
Saturne : dieu du temps ;
Sol : ancien dieu soleil, équivalent d'Hélios ;
Somnus : dieu du sommeil ;
Sylvain : dieu de la forêt dans la mythologie romaine ;
Tellus : déesse personnifiant la Terre en formation. Elle est l'ancêtre maternel des dieux et de monstres ;
Terra : déesse-mère, personnification de la Terre (équivalent grec Gaïa) ;
Trivia : déesse de la magie (équivalent romain d'Hécate) ;
Uranus : dieu-père, personnification du Ciel ;
Vénus : déesse de la beauté et de l'amour ; Vénus Victrix sa déclinaison "victorieuse"


Vesta : déesse protectrice du foyer ;
Vulcain : dieu du feu et du fer, forgeron des dieux.

Plus d'infos sur fr.wikipedia.orgmythologica.frwww.rome-roma.net.

La mythologie grecque?

La mythologie grecque est la mythologie, c'est-à-dire l'ensemble organisé des mythes, provenant de la Grèce antique. Elle se développe au cours d'une très longue période allant de la civilisation mycénienne jusqu'à la domination romaine.

La rencontre entre les Grecs et les Romains coïncide avec celle de la mythologie grecque et de la mythologie romaine : la première exerce une forte influence sur la seconde, qui ne s'y réduit pas pour autant. Longtemps après la disparition des religions grecque et romaine, la mythologie grecque est utilisée comme sujet d'inspiration par les artistes, et continue à l'être de nos jours.
Sur www.histoiredelart.net
La mythologie grecque nous est parvenue grâce à un vaste ensemble de textes dont les plus anciens sont les épopées d'Homère et les poèmes d'Hésiode, principalement la Théogonie, mais aussi par les arts picturaux comme la céramique. L'ensemble de ces sources présente des généalogies et des récits qui forment un système doté d'une cohérence limitée. Les mythes grecs témoignent de la représentation que les anciens Grecs se faisaient du monde.
Néanmoins, le statut de la mythologie grecque est complexe, car la mythologie dépasse le cadre de la religion. Les personnages et les événements mythiques rapportés par la tradition étaient pour les Grecs, du moins dans leurs grandes lignes, des réalités historiques relevant d'un passé lointain, et servaient donc de base de travail aux historiens antiques. Dans le même temps, la mythologie fournit une ample source d'inspiration à la littérature et aux arts grecs antiques.



Typologie des principaux mythes grecs?
Cosmogonies : la création du monde?

Les Grecs connaissaient plusieurs cosmogonies, c'est-à-dire des récits relatant la naissance et la mise en ordre progressive du cosmos, le monde organisé. Celle que nous connaissons le mieux, car elle nous est parvenue en entier, est celle que compose Hésiode dans la Théogonie et selon laquelle existe (ou apparaît) d'abord le Chaos, puis Éros et Gaïa (Terre), laquelle engendre Ouranos (Ciel), Pontos (Flot marin) et d'autres divinités tandis que Chaos en engendre d'autres, les différentes lignées donnant peu à peu naissance, au fil des générations, à toutes les divinités incarnant les aspects fondamentaux de la nature (Hélios, Séléné), aux divinités souveraines (Cronos puis Zeus), mais aussi à des êtres monstrueux qui sont ensuite éliminés ou enfermés par les dieux ou les héros (la plupart des enfants de Nyx, mais aussi Typhée et sa progéniture).
Hera sur camilleiyigil.blogspot.com 

Mais nous connaissons aussi l'existence d'autres cosmogonies. Au chant XIV de l’Iliade, Héra feint de rendre visite à Océan et Téthys, qu'elle qualifie de « père et mère des dieux », ce qui peut constituer une allusion à une cosmogonie différente où Océan et Téthys seraient les deux divinités originelles. L'orphisme, courant religieux qui se plaçait à l'écart des pratiques traditionnelles du culte et se plaçait sous le patronage du poète mythique Orphée, a développé, au moins à partir de l'époque classique, plusieurs cosmogonies propres à son système de pensée. Nous n'en avons qu'une connaissance lacunaire, mais nous savons qu'elles plaçaient à l'origine du monde la Nuit ou le Temps, qui engendre un œuf qui donne à son tour naissance à Phanès ou bien à Éros. L'orphisme accorde également une place beaucoup plus grande à Dionysos, qui est mis à mort, cuit et mangé par les Titans avant d'être ressuscité. On attribuait aussi une cosmogonie à Musée, un autre poète mythique souvent associé à Orphée. À l'époque archaïque, plusieurs poètes, comme le Crétois Épiménide, le Lacédémonien Alcman ou l'Argien Acousilaos, ainsi que des philosophes présocratiques comme Phérécyde de Syros, composent d'autres cosmogonies.
Les Amoureux célèbres Orphée et Eurydice sur laflaneuse.org

Anthropogonies : la création de l'humanité?

Une anthropogonie (de anthrôpos, « homme », et gonos, « création ») est un récit de l'apparition de l'humanité. Tout comme les Grecs possédaient plusieurs cosmogonies, ils connaissaient plusieurs anthropogonies. Les poèmes mythologiques les mieux conservés restent relativement vagues sur ce sujet. Dans les épopées d'Homère, aucune indication n'est donnée sur les origines de l'humanité, et les dieux ne se sentent pas responsables de l'existence des mortels : ils se contentent de répondre aux manifestations de leur piété, tandis que Zeus exerce les fonctions de juge des mortels et de médiateur entre dieux et mortels. Hésiode, dans la Théogonie, n'explique pas la création des hommes : ils apparaissent dans son poème au moment du partage de Mékôné et de la ruse de Prométhée, récit qui explique surtout les modalités du sacrifice, l'une des pratiques cultuelles fondamentales de la religion grecque. Dans Les Travaux et les Jours, Hésiode relate le mythe des races décrivant plusieurs humanités (plusieurs genos) composées chacune d'un métal différent, la première, la race d'or, remontant au règne de Cronos ; mais son récit a moins pour objet la création de ces humanités que leurs vertus et la dégradation progressive de leurs conditions de vie, ce qui apparente plutôt ce récit aux origines du mythe de l'âge d'or. Il existait par ailleurs une tradition sur l'origine de l'humanité nommée le mythe de l'autochtonie, selon lequel les premiers hommes étaient directement sortis de la terre. Ce mythe était utilisé par les Athéniens, qui s'en servaient à l'époque classique pour justifier leur supériorité sur les autres cités, mais aucune source ne présente clairement de récit selon lequel ce serait toute l'humanité qui aurait été créée de cette façon.
Apollon
Les sources de la mythologie restent donc obscures sur la création des tout premiers hommes, mais la plupart s'accordent sur les noms des ancêtres de l'humanité actuelle : Deucalion et Pyrrha, qui survivent au déluge et font renaître des humains à partir des pierres, comme le rapporte Pindare dans la neuvième Olympique. Mais il s'agit d'une renaissance de l'humanité plutôt que de ses origines premières, et la façon dont les hommes apparaissent avant le déluge de Deucalion est beaucoup moins claire.
Si nous ne possédons pas de récit bien conservé sur l'apparition des hommes, la création de la femme fait l'objet de son propre mythe, celui de Pandore, évoquée par Hésiode dans la Théogonie et Les Travaux et les jours. Dans la Théogonie, Pandore est créée par Zeus pour châtier les hommes après la ruse de Prométhée qui leur a donné le feu. Son nom grec, Pandora, signifie « don de tous les dieux » : Héphaïstos la façonne dans de la terre et chacun des dieux est invité à lui faire présent d'une qualité physique ou d'un vêtement. Mais Pandore est un piège, car, sous sa belle apparence, elle n'apporte que des soucis aux hommes ; dans Les Travaux et les jours, c'est elle qui soulève le couvercle de la jarre où sont gardés maux et maladies et devient responsable de leur propagation dans le monde entier, ce qui explique la condition misérable des hommes. Le mythe de Pandore véhicule l'idéologie misogyne qui était celle de la société grecque antique, mais il représente aussi un changement dans la condition humaine, car l'arrivée de Pandora coïncide avec l'apparition de l'obligation pour les humains de travailler pour vivre, travail et fécondité devenant les deux aspects principaux de la condition humaine contemporaine.

Hercule ou Héraclès
Géographie mythique?
Les divinités et héros de la mythologie grecque évoluent dans le monde réel tel que se le représentaient les Grecs, mais aussi dans plusieurs lieux situés hors du monde ou aux limites du monde, qu'il s'agisse des résidences des divinités ou bien de l'au-delà.

Olympe?

Les divinités grecques les plus importantes résident sur l'Olympe. Cette représentation de l'Olympe comme demeure des divinités olympiennes est déjà très présente dans les principales œuvres poétiques de l'époque archaïque : l’Iliade et l’Odyssée, puis les poèmes d'Hésiode et les Hymnes homériques, œuvres qui influencent durablement la représentation des dieux grecs. L'Olympe où résident les dieux chez Homère et Hésiode est à la fois un lieu réel, le mont Olympe en Grèce du nord, et une demeure céleste située très haut dans le ciel : ces deux représentations coexistent, non sans entraîner quelques hésitations et incohérences de détail, l'essentiel consistant à affirmer une séparation entre cette demeure des dieux et le reste du monde. Mais tous les dieux grecs ne résident pas sur l'Olympe, loin de là : un grand nombre divinités résident sur terre ou dans la mer.

Caractéristiques des dieux grecs?

Ulysse
La caractéristique la plus visible des dieux tels que les Grecs se les représentaient est l'anthropomorphisme : l'apparence physique des dieux, leurs actions et leurs sentiments paraissent très proches de ceux des mortels. Hérodote emploie au sujet des dieux l'adjectif paradoxal anthropophues, « de nature humaine ». Cependant, cet anthropomorphisme et cette proximité entre les dieux et les hommes n'est qu'apparente : comme le montre Françoise Frontisi-Ducroux dans un article du recueil Corps des dieux, la religion grecque ne cesse de mettre en évidence l'écart qui sépare les dieux et les humains. Le corps des dieux est lui-même surhumain : lorsqu'ils sont évoqués dans l'épopée, ils ont une taille gigantesque, un poids colossal ou au contraire impossiblement léger. Dans leur corps coule non pas du sang mais de l'ichor, et les blessures ne mettent pas leur vie en péril puisqu'ils sont immortels. Les dieux ne consomment pas la même nourriture que les mortels : le nectar et l'ambroisie sont leur nourriture d'immortalité. Les épopées d'Homère évoquent aussi une langue des dieux différente de celles des mortels. Ce caractère surhumain est mis en valeur par les matières précieuses utilisées pour les statues, par exemple chryséléphantines.
Si les dieux les plus fameux, les divinités olympiennes, sont anthropomorphes, ce n'est pas le cas de toutes les divinités : les dieux fleuves grecs sont souvent représentés sous la forme de taureaux, et il existait de nombreuses idoles des dieux n'ayant pas l'apparence d'êtres vivants. L'apparence surhumaine des dieux est la manifestation de leur statut supérieur et de leur omnipotence : « les dieux peuvent tout ».

Plus d'infos sur fr.wikipedia.orgduguesclin.free.frwww.grecehotels.commytho.yrub.com.

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