16 déc. 2011

"Quelques mouvements d'art contemporain"



Fichier:Theo van Doesburg Counter-CompositionV (1924).jpg 
L'art abstrait 
Il désigne l'une des principales tendances qui se sont affirmées dans la peinture et la sculpture du xxe siècle.


Selon Michel Ragon, l'abstrait ne se définit que par son histoire. S'il est habituel de faire de Kandinsky le fondateur de la peinture abstraite (1910), on peut citer d'autres précurseurs, d'origine russe, bien moins connus en France : le lithuanien Tchurlianis (Ciurlionis), qui a initié le mouvement abstrait vers 1906-1907, ou Nathalie Gontcharova, dont Guillaume Apollinaire montrait en 1914 les œuvres peintes de 1909 à 1911, les qualifiant de « rayonnisme ».
Michel Seuphor donne une définition de l'art abstrait assez prudente, citée dans l'introduction du chapitre « Origines du développement de l'art abstrait » de Michel Ragon :
« J'appelle art abstrait tout art qui ne contient aucun rappel, aucune évocation de la réalité observée, que cette réalité soit, ou ne soit pas le point de départ de l'artiste. »
Theo van DoesburgContre-Composition V, 1924.





Le nouveau réalisme
Le groupe des Nouveaux Réalistes est fondé en 1960 par le peintre Yves Klein et le critique d'art Pierre Restany à l'occasion de la première exposition collective d'un groupe d'artistes français et suisses à la galerie Apollinaire de Milan. Contemporain du Pop Art américain, dont il est souvent présenté comme la version française, le Nouveau Réalisme incarne, avec Fluxus, l'une des nombreuses tendances de l'avant-garde dans les années 1960.
La Déclaration constitutive du Nouveau Réalisme, qui proclamera « Nouveau Réalisme nouvelles approches perceptives du réel », sera signée par Arman, François Dufrêne, Raymond Hains, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely, Jacques Villeglé, Pierre Restany (qui a rédigé le manifeste) et Yves Klein dans l'atelier de ce dernier le 27 octobre 1960.
Ils prennent position pour un retour à la réalité, en opposition avec le lyrisme de la peinture abstraite de cette époque mais sans tomber dans le piège de la figuration, connotée au petite-bourgeoise ou stalinienne, et préconisent l'utilisation d'objets prélevés dans la réalité de leur temps, à l'image des ready-made de Marcel Duchamp. Ces conceptions s'incarnent notamment dans un art de l'assemblage et de l'accumulation d'éléments empruntés à la réalité quotidienne : accumulations d'objets par Arman et Deschamps, affiches de cinéma lacérées par Jacques Villeglé...

Niki de Saint Phalle, Noir, Nana, 1968-1969, peinte en polyester, 293 x 200 x 120 cm, don Ludwig 1976


Niki de Saint Phalle, Black Nana, 1968/69.   Yves Klein, Antropométrie, 1961
 ( Source www.museenkoeln.de et www.passion-estampes.com)




L'art cinétique propose des œuvres qui contiennent des parties en mouvement. Le mouvement peut être produit par le vent, le soleil, un moteur ou le spectateur. L'art cinétique englobe une grande variété de techniques et de styles qui se chevauchent. L'expression Art Cinétique apparaît pour la première fois au Museum für Gestaltung de Zürich en 1960.
Fichier:Calder-redmobile.jpg
Mobile rougeAlexander Calder, 1956. Feuille de métal et peinture. Musée de Beaux-Arts de Montréal.




Fichier:Hungary pecs - vasarely0.jpgL'Op Art, ou art optique, est un terme utilisé pour décrire certaines pratiques artistiques, de nombreuses peintures, faites à partir des années 1960 et qui exploitent la faillibilité de l'œil à travers des illusions optiques, les jeux optiques. A la différence du cinétisme les effets d'illusion que produisent les œuvres Op Art restent strictement virtuels, seulement inscrits sur la surface de la rétine, l'œil est le moteur de l'œuvre, il n'y a pas de moteur dans l'œuvre. Mais il existe aussi des œuvres combinant les deux procédés, pour les qualifier on parle d'art opticocinétique. Les œuvres Op Art sont toujours abstraites. Les pièces les plus connues sont réalisées en noir et blanc et donnent l'impression de mouvement, d'éclat de lumière et de vibration ou de mouvements alternés. Ces sollicitations visuelles placent le corps du spectateur en situation instable, entre plaisir et déplaisir, plongé dans une sensation de vertige proche de certains états d’ivresse légère. Ce phénomène est parfois renforcé par le caractère monumental des pièces, parfois des environnements, voire dans le cas d’art opticocinétique de réelles sources de lumière jaillissant de l’ombre.

Œuvre de Vasarely à l'extérieur du museum de Pécs en Hongrie.




L'art conceptuel est un mouvement de l'art contemporain apparu dans les années 1960 mais dont les origines remontent aux ready made de Marcel Duchamp au début du xxe siècle. L'art est défini non par les propriétés esthétiques des objets ou des œuvres, mais seulement par le concept ou l'idée de l'art.



 A l'heure des débats sur la pénibilité du travail dans certains secteurs d'activité: Il est clair que les travaux manuels sont physiquement pénibles, mais il ne faut pas non plus occulter  le secteur tertiaire. Pour satisfaire l'appétit gargantuesque des fonds de pensions, ou autres actionnaires voraces, le travailleur est soumis à une pression grandissante ...  
"Office Terror": C'est le nom de cette pièce d'art conceptuel, elle a été réalisée avec une chaise de "l'aluminium group". C'est une icone du design, le symbole de la chaise de bureau, développée par Eames en 1958. Alu poli, modèle
Ea 107 (non pivotant) recouvert de fil de fer barbelé.





L'art contextuel est considéré aujourd'hui comme une tendance des artistes d'art contemporain à vouloir s'extraire des lieux de l'art et de ses formes traditionnelles pour interagir avec leur environnement social, géographique, politique, etc.
L'expression « art contextuel » apparaît en 1976 dans le manifeste de l'artiste polonais Jan Swidzinski L'Art comme art contextuel.
Tel que défini par Paul Ardenne, l'art contextuel consiste à agir au cœur d’un univers concret, « en situation d'intervention, de participation ». Cette tendance tend à remettre en cause les notions mêmes d'œuvre, de spectateur, de marché de l'art.
L'œuvre n'a ici de sens qu'au moment et à l'endroit où elle est installée et tente d'opérer. Elle est l'ensemble composé de la proposition artistique plus de son contexte. Ces deux éléments séparés, il ne reste que des résidus de la proposition ou du contexte qui a repris son état antécédent. En ce sens, l'art contextuel crée une distorsion temporaire de la réalité, et propose une expérience forte de l'art contemporain, défendant largement l'action du public et de l'artiste contre la passivité du spectateur ou de formes d'art académiques.



L’art vidéo nait, en tant qu'expression artistique, au début des années 1960, de la rencontre de plasticiens, d'ingénieurs et de responsables de chaînes de télévision qui cherchent de nouvelles possibilités d'utilisation du médium vidéo. Même si des tentatives sont faites dès la fin des années 1950, la naissance officielle de cet art a été fixée à mars 1963, lorsque Nam June Paik expose, à la Galerie Parnass (Wuppertal), treize téléviseurs préparés pour la distorsion d’images.







L'happening, à la fin des années 1950, était une performance (au sens anglais du mot : « représentation »), un événement ou une situation qui pouvait être considéré comme un art.
Utilisé pour la première fois dans la langue française en 1963, ce substantif est emprunté à l'anglais (participe présent du verbe to happen : arriver, se produire). Une traduction possible serait une « intervention artistique ».
Le happening se distingue de la simple performance par son caractère spontané et le fait qu'il exige la participation active du public. Ainsi, pour Allan Kaprow :
« Structurellement et philosophiquement, c’est la même chose » mais « la performance est en réalité un évènement artistique, et il se produit devant un public » contrairement au happening qui lui n'a « pas de public. Seulement des intervenants » et qui ne comporte « pas de références à la culture artistique. Pas de références à la musique, au théâtre, à la littérature. »




Le minimalisme est un courant de l'art contemporain, né dans un groupe de plasticiens au début des années 1960 aux États-Unis, basé sur le principe de l'économie maximale des moyens. Il s'est développé dans d'autres arts comme la musique, la danse, la cuisine, mais surtout dans le design (Donald Judd) et l'architecture (Mies Van Der Rohe).
La définition de la notion d'Art Minimal a été donnée à la fin de l'année 1965 par le philosophe analytique anglais Richard Wollheim dans Arts Magazine au sujet d'une exposition à la Green Gallery de New York.


Interprété comme une réaction au débordement subjectif de l’expressionnisme abstrait et à la figuration du pop art, l'art minimal s'inspire du célèbre principe de l’architecte Mies van der Rohe «Less is more» (« Moins c'est plus »), des œuvres de Malevitch, et reconnaît le peintre abstrait Ad Reinhardt comme l’un de ses pionniers avec Frank Stella.
Carl André décrivait ainsi les peintures à bandes de Frank Stella : « L'art exclut le superflu, ce qui n'est pas nécessaire. Pour Frank Stella, il s'est avéré nécessaire de peindre des bandes. Il n'y a rien d'autre dans sa peinture. Frank Stella ne s'intéresse pas à l'expression ou à la sensibilité. Il s'intéresse aux nécessités de la peinture… Ses bandes sont les chemins qu'emprunte le pinceau sur la toile. Ces chemins ne conduisent qu'à la peinture. »


Pour les minimalistes il n'y a rien d'autre à voir que ce que l'on voit. Le « ressenti » est interdit. Ce courant regroupe des artistes tels que Donald Judd, Carl André, ainsi que Robert Morris et Sol LeWitt qui vont s’en détacher rapidement.


Si la sobriété extrême est bien l’une des qualités communes à l’œuvre de ces artistes, elle ne constitue pas, selon eux, un but en elle-même. L’insistance sur cette caractéristique, qui présente leurs œuvres sous l’angle de la pauvreté, leur paraît un jugement réducteur au point qu’ils rejetteront l’appellation de « minimalisme » ou d’« art minimal ». En fait, seule la représentation de l'œuvre est minimale. Ce n'est pas un art de la réduction, mais plutôt une nouvelle expérience artistique débarrassée de tout effet illusionniste.


Le minimalisme définit une forme d'art qui se caractérise par un travail dans les trois dimensions qui ne se réduit ni à la peinture ni à la sculpture. Les œuvres ressemblent à des sculptures mais sont plus proches de la peinture. Elles sont appelées seulement "objets spécifiques" par Donald Judd dans son texte manifeste de 1965. Même les monochromes de Franck Stella ne sont pas considérés comme des peintures car ces œuvres "donnent une impression de plaques". La définition minimale de Judd est que le travail est tout simplement de "l'art" et plus précisément de "l'art visible".


Le travail et la réflexion des minimalistes portent avant tout sur la perception des objets et leur rapport à l’espace. Leurs œuvres sont des révélateurs de l’espace environnant qu’elles incluent comme un élément déterminant.
Ainsi, si Robert Morris ou Carl André réalisent des pièces qui matérialisent cet espace, c’est en le teintant de lumière que Dan Flavin lui procure une consistance à travers les ombres « lumineuses » portées par ses néons sur les murs . Ne faisant qu’un avec l’espace, ces œuvres insistent sur la globalité des perceptions.
Seule l'idée compte, le reste n'a pas d'importance, d'où la relation étroite entre art minimaliste et art conceptuel, un pont entre deux écoles en fait très liées par l'idée que « l'idée est œuvre d'art » et non pas « l'œuvre d'art » elle-même. Nous sommes donc dans une promotion du « figuré » sur le « figurant » au sens sémiologique du terme.


En réaction aux tableaux extrêmement colorés et aux objets quotidiens élevés au rang d'œuvres d'art par les artistes du Pop art, les œuvres minimalistes se composent généralement de deux ou trois couleurs et de formes basiques : ronds, carrés, lignes droites, etc. La simplicité est primordiale et il n'existe aucune représentation subjective derrière le minimalisme ; il est dénué de toute symbolique et ne cherche à jouer que sur les formes et les couleurs en évitant l'émotion au sens littéral du terme : un art dénué de sentiments.
Les artistes minimalistes utilisent des structures simples, élémentaires, réalisées dans des matériaux simples et souvent laissés bruts (fer, cuivre poli, acier), et des formes épurées, constituées d'éléments dans lesquels la forme même se dissout : pavement faits de carreaux métalliques (Carl André), vastes feuilles de métal pliées ou roulées (Richard Serra), répétition de parallélépipèdes métalliques tous identiques (Donald Judd), morceaux de feutre lacérés et déformés par la seule action de la pesanteur (Robert Morris), compositions linéaires en tubes de néon blancs ou de couleur (Dan Flavin) sont des exemples caractéristiques d'œuvres minimalistes. Le choix des volumes géométriques simples sont à appréhender immédiatement pour ce qu'ils sont (sans artifice). Les couleurs, les matériaux individuels permettent de produire des objets qui n'ont aucune histoire émotionnelle et donc le contenu de la sculpture n'est autre que la sculpture elle-même, c'est une représentation minimale parce qu'elle se limite à l'essentiel.
(Sources Wikipédia et www.leblogdeco.fr )



La performance est, par essence, un art éphémère qui laisse peu d'objets derrière lui. Certains historiens de l'art situent l'origine de la performance dans la pratique des rituels ou rites de passage observés depuis l'origine de l'Homme. D'un point de vue anthropologique, la performance s'est manifestée et définie de différentes manières à travers les cultures et les âges. Selon Richard Martel, l'art performance constitue peut-être la forme artistique la plus ancienne de l'humanité. Une chose semble néanmoins claire : le corps, le temps et l'espace constituent généralement les matériaux de base d'une « performance ».



 Le pop art est un mouvement artistique qui trouve son origine en Grande-Bretagne au milieu des années 1950, sous l'impulsion de Richard Hamilton et Eduardo Paolozzi.
Au tout début des années 1960, le pop art américain émerge avec Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg ou encore Jasper Johns. C'est surtout cette branche américaine qui va populariser ce courant artistique devenu majeur, qui questionne la consommation de masse de façon agressive. Il s'agit principalement de présenter l'art comme un simple produit à consommer : éphémère, jetable, bon marché...
Mais ce qui caractérise profondément ce mouvement, c'est le rôle de la société de consommation. C'est le principe, que les artistes américains vont mettre en évidence, de l'influence que peut avoir la publicité, les magazines, les bandes dessinées et la télévision sur nos décisions de consommateurs. Par la suite, le mouvement va s'étendre et toucher d'autres domaines comme la mode, l'architecture, le dessin, etc.
L'accueil est très bon dès les débuts du mouvement, car le pop art est a priori simple et accessible. Les procédés utilisés par les artistes sont souvent de nouveaux produits qui sortent tout juste de cette société de consommation : acrylique, sérigraphie, etc. Les couleurs sont souvent vives et décalées par rapport à la réalité. Andy Warhol (1928-1987) est considéré comme l'un des pères du pop art. L'utilisation d'objets de la vie courante (une bouteille en verre ou une canette de soupe) a fait d'Andy Warhol un avant-gardiste.
Au-delà de la peinture, le pop art a usé des techniques picturales qui n'étaient auparavant pas considérées comme proprement artistiques, mais industrielles. Ce mouvement a perturbé le monde artistique d'autres manières, par exemple à travers la remise en cause du principe d'unicité d'une œuvre d'art. Andy Warhol reproduisait les siennes par dizaines, parfois même par centaines, ce qui heurtait les idées classiques attribuant à une œuvre sa valeur car elle n'est pas unique.
Le pop art utilise des symboles populaires, qui marquent l'inconscient dès l'enfance dans un but de désacralisation de l'œuvre d'art qui auparavant était réservée à une élite et qui ne couvrait que des sujets dit « importants ». De Mickey Mouse à Marilyn Monroe, en passant par Mick Jagger, l'admiration quasi-généralisée de certaines idoles y est exaltée de manière neutre ou non, selon l'artiste. La culture publicitaire de la société de consommation est une autre source d'inspiration.



BMPT est le nom d'un groupe de quatre artistes : Daniel Buren, Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni, créé en décembre 1966, et dissout en décembre 1967.
Courte période d'une année durant laquelle ont lieu quatre « Manifestation » numérotées de 1 à 4.
Dans ses peintures le groupe B.M.P.T. marque le refus de communiquer le moindre message et s'abstient de toute émotion.
Il revendique une répétition d'un même motif choisi :
Daniel Buren raye verticalement ses toiles de façon uniforme et répétitive en laissant voir le même intervalle entre les lignes de manière à susciter une lisibilité parfaite.
Olivier Mosset répète des cercles noirs identiques sur des fonds blancs.
Michel Parmentier peint à la bombe sur une toile pliée toute la surface exposée comme un monochrome pour ensuite la déplier produisant ainsi des bandes horizontales de couleur s’alternant aux bandes blanches de la réserve du pli.
Niele Toroni utilise l'empreinte d'un pinceau comme unique motif sur la toile cirée à intervalle régulier.
(Oeuvre de Niele Toroni sur www.independent-collectors.com )




   L'installation est un genre de l'art contemporain qui désigne une œuvre combinant un ou plusieurs médias en vue de modifier l'expérience que peut faire le spectateur d'un espace singulier ou de circonstances déterminées.

Bloom by Sam Spenser 2


Les installations se sont surtout développées à partir des années 1960, même si l'on peut trouver des prémices de cette forme d'art avec les ready-made de Marcel Duchamp ou chez certains artistes surréalistes ou Dada (comme Kurt Schwitters et son Merzbau). La première installation ephémère, conçue pour être détruite après une brève exposition, a été réalisée en 1956 à Barcelone par le poète catalan Joan Brossa.

Les installations mettent en scène, dans un arrangement qui a sa propre dynamique, des médias traditionnels comme la peinture, la sculpture, la photographie, mais le plus souvent des médias plus récents comme les projections (film, vidéo), le son, l'éclairage. Dès le début des années 1980, les artistes français Jean-Robert Sedano et Solveig de Ory réalisent des installations visuelles et sonores interactives en utilisant des moyens analogiques et numériques. À partir des années 1990 les installations font de plus en plus appel à l'informatique soit pour en piloter les effets soit pour en constituer le medium principal. Ainsi se sont développées les installations interactives (art interactif) (Perry Hoberman, David Rokeby), d'art numérique et d'art immersif (Jeffrey Shaw, Maurice Benayoun).
(Sources blog.e-artplastic.net - www.toxel.com )




L'art corporel ou body art, est un ensemble de pratiques artistiques effectués sur et/ou avec le corps.
C'est au Black Mountain College que les premiers happenings ou performances firent leur apparition, attribuant aux artistes plasticiens un type de médium jusque-là réservé à la danse et au théâtre en particulier : il est alors possible pour un artiste de se mettre lui-même en scène, ou de mettre en scène un ensemble de performeurs.
Pierre Molinier, dans les années 1950, a été un précurseur de l'art corporel.
 Suite à la libération sexuelle des années 1960, le corps est devenu un sujet central de travail pour un grand nombre d'artistes plasticiens, vidéastes, dont le médium d'expression le plus abouti, voire le plus extrême, a été la performance, à travers l'art corporel.
Dans les années 1970, l'artiste américano-cubaine Ana Mendieta, dont un thème récurrent dans l'œuvre est la violence contre le corps féminin, imprime son corps dans le sol. Dans la série Arbol de la Vida (arbre de vie), elle couvre son corps nu de boue et pose contre un arbre.
Depuis 1969, on peut citer en France le Peintre Nato, dont la particularité est de réaliser des performances systématiquement nu (qu'il qualifie de happenings) avec ses « modèles », mais dont tous les corps sortent absolument indemnes et où la violence n'est que visuelle. Ce qui fait violence ici, c'est l'exhibition ultime des corps nus et la mise en scène d'actes sexuels.

Exploration de la douleur:
Une partie des artistes de l'art corporel explorent des pratiques parfois violentes et/ou sadomasochistes. En effet, avec Shoot (1971), Chris Burden se fait tirer dans le bras par un assistant. En 1975, Carolee Schneemann sort un rouleau de papier de son vagin sale et poilu dans sa performance Interior Scroll. La Messe pour un corps, de Michel Journiac, une réinterprétation personnelle de la liturgie catholique, met en scène l'artiste et le boudin produit avec son propre sang. Gina Pane, elle, met en scène son corps dans sa dimension non neutre et allégorique, à la fois ludique et fragile, où les violences qu'elle s'inflige sont destinées à susciter une communication avec la psyché la plus profonde du spectateur.
On trouve également l'emploi de l'automutilation poussé à l'extrême chez certains artistes comme David Wojnarowicz (qui s'est cousu les lèvres) ou encore Marina Abramović. Hermann Nitsch a organisé des crucifixions d'animaux vivants, où des échos religieux et politiques se font ressentir. Hervé Fischer, qui a été proche de Gina Pane, Michel Journiac et François Pluchart dans les années 1970, a souligné les résonances chrétiennes de la flagellation, la mortification, la punition dans l'art corporel, notamment dans l'actionnisme viennois et les performances de Michel Journiac. Il oppose cette résurgence biblique à un retour de la pensée et de la sensibilité grecque dans les arts scientifiques: empowerment du corps dans les performances de Stelarc, les manipulations génétiques d'Eduardo Kac, ainsi que dans la célébration actuelle de la beauté du corps - publicité, body building, naturisme, maquillage, chirurgie plastique.
Certaines actions d'Orlan sont souvent assimilées à ces pratiques (l'une des dernières consistait à se conformer aux modèles du désir masculin à travers les siècles par la chirurgie esthétique : son manifeste de l'« art charnel » est suivi d'une série d'opérations chirurgicales. Les performances qu'elle réalise entre 1990 et 1993) malgré le fait qu'elle ne recherche pas la douleur et qu'elle ne se considère pas comme faisant partie du body art.


Exploration de la jouissance, du désir et de la sexualité:
Au delà de la douleur simple, les artistes ont voulu explorer les pulsions. La sexualité, par les pulsions sexuelles en ce qu'elles mêlent pulsion de vie et pulsion de mort, allant vers l'autre et retenue préservatoire, pudeur et agression, violence et amour, montre un artiste écartelé pleinement humain et créatif. Le combat intérieur laisse indemnes les corps physiques mais rarement le psychisme des spectateurs.
(Source www.mymodernmet.com )


Arte Povera est un mouvement artistique italien, qui, au départ de Turin et de Rome, est apparu sur la scène internationale dans les années 1960.
Arte Povera est une « attitude » (plutôt qu'un mouvement, terme que les artistes d'Arte Povera rejettent) prônée par des artistes italiens depuis 1967. Les artistes d'Arte Povera adoptent un comportement qui consiste à défier l'industrie culturelle et plus largement la société de consommation, selon une stratégie pensée sur le modèle de la guérilla.
Ce refus de l'identification se manifeste par une activité artistique qui privilégie elle aussi le processus, autrement dit le geste créateur au détriment de l’objet fini. Processus qui consiste principalement à rendre signifiants des objets insignifiants.
Arte Povera utilise des produits pauvres (d'où son nom) : du sable, des chiffons, de la terre, du bois, du goudron, de la corde, toile de jute, des vêtements usés, etc. et les positionne comme des éléments artistiques de composition.
En condamnant aussi bien l'identité que l'objet, Arte Povera prétend résister à toute tentative d’appropriation. C’est un art qui se veut foncièrement nomade, insaisissable.
(Sources www3.varesenews.it - www.johnwardknox.com )

L’Arte Povera au travers de Giovanni Anselmo
Giovanni Anselmo est très discret quant à son parcours précédant son entrée sur la scène artistique. Depuis 1966, il réalise des sculptures à partir de matériaux naturels comme la pierre, le bois, le fer, ou de matières végétales.
Anselmo repositionne les matières pour tenter de leur redonner leurs qualités originelles : tension, énergie, éternité, basées sur les lois de la physique comme la pesanteur, la gravité et sur leurs transformations possibles (granit et laitue, rails de chemin de fer et éponge végétale par exemple).
Dans les années 1970, Anselmo remplace la matière par le mot, ce qui le rapproche, du point de vue des moyens, de l'Art conceptuel. Toutefois, son propos est différent puisqu’il ne s’interroge pas sur le rapport du signe linguistique à son référent.
Anselmo entend plutôt manifester une tension entre le virtuel et le réel, comme par exemple dans Infinito, 1971 où l’artiste « projette le mot infinito sur une paroi sur laquelle il ne peut être lu ; pour lire l’écrit infinito, il faut aller jusqu’au point situé à l'infini ».


L’hyperréalisme est un mouvement artistique américain des années 1960. C’est un réalisme quasiment photographique. Il s’inspire des précisionistes d’Edward Hopper et du Pop’Art. Il est aussi nommé aux États-Unis photorealism ou superralism.
Compotier de cristal et melons (1999), par l’italien Mauro David (1949–2007).
Fichier:Fruitbowlwithmelons.jpgÀ la suite de l’expressionnisme abstrait, qui voulait arriver à une expression de l’artiste grâce à la peinture gestuelle (action painting) et en s’appuyant sur le hasard, et qui donnait des peintures abstraites aux formats gigantesques, et à celle du Pop Art, qui récupérait les images de la publicité et de la société de consommation, l’hyperréalisme suivit la voie de ce dernier et s’opposa parfois au premier. L’influence de la photographie dans le mouvement hyperréaliste est également majeure. Les peintures hyperréalistes montrent des scènes de la vie courante, des portraits ou encore des voitures rutilantes. Mais, il y a plusieurs hypothèses : l’une qui considère que l’hyperréalisme n’est qu’une suite du Pop Art, parce qu’il utilise comme lui des symboles populaires, l’autre qui voit dans l’hyperréalisme une rupture d’avec l’abstraction, en faisant ressurgir la figuration.
L’hyperréalisme consiste en la reproduction à l’identique d’une photographie en peinture, tellement réaliste que le spectateur vient à se demander si la nature de l’œuvre artistique est une peinture ou une photographie. Les artistes utilisaient des sources diverses telles que des photos de magazines ou des photographies personnelles comme modèle de leur peinture. Pour la reproduire les peintres soit projetaient à l’aide d’un rétro-projecteur l’image sur leur toile et ensuite peignaient en fonction de ce qu’ils voyaient, soit imprimaient sur grand format une photo et peignaient directement sur la photo, soit utilisaient la technique de « mise au carreau ». La photographie ne devait pas être source d’émotion. Les peintres hyperréalistes recherchent la neutralité, ils n’ont pas pour but de dénoncer quoi que ce soit, ils montrent le monde de manière objective, en font le simple constat.
La sculpture hyperréaliste représente le plus souvent des êtres humains dans leurs moindres détails, jusqu’au grain de la peau. Ces sculptures représentent les modèles en grandeur réelle, au contraire, à une échelle beaucoup plus grande que nature.
Pour un maximum de réalisme, ces sculptures sont parfois directement moulées sur des modèles vivants.


Le Land Art est une tendance de l'art contemporain, utilisant le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.). Le plus souvent, les œuvres sont à l'extérieur, exposées aux éléments, et soumises à l'érosion naturelle ; ainsi, certaines ont disparu et il ne reste que leur souvenir photographique et des vidéos.
Les premières œuvres ont été réalisées dans les paysages désertiques de l'Ouest américain à la fin des années 1960. Les œuvres les plus imposantes, réalisées avec des équipements de construction, portent le nom d'Earthworks (littéralement terrassements).
Spiral Jetty de Robert Smithson, photographiée en avril 2005.
Fichier:Spiral-jetty-from-rozel-point.pngAvec les artistes du Land Art, la nature n'est plus simplement représentée mais c'est au cœur d'elle-même (in situ) que les créateurs travaillent. Ils veulent quitter les musées et les galeries avec leurs tickets d'entrée et heures d'ouverture afin de véritablement « sortir des sentiers battus ». L'œuvre doit être non plus une valeur marchande vouée à une élite mais une véritable expérience liée au monde réel. Les œuvres sont souvent gigantesques, comme Double Negative de Michael Heizer, où 240 000 tonnes de roches sont déplacées dans le désert du Nevada. Spiral Jetty de Robert Smithson (1970) était une longue jetée de 457 m de long et de cinq mètres de large environ au bord du Grand Lac Salé1. Elle fut engloutie par une brusque montée des eaux en 1972. Outre les productions des artistes américains, qui forment le cœur du mouvement, il convient de citer la peinture des montagnes du Tibesti par Jean Verame.
Les artistes utilisent les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.) et creusent, déplacent, transportent, accumulent, griffent, tracent, plantent… Ils introduisent aussi des produits manufacturés : foudre dans le désert du Nouveau-Mexique (Walter De Maria, Lightning Field), 2 700 parasols jaunes ou bleus simultanément sur la côte californienne et au Japon (Christo et Jeanne-Claude, The Umbrellas), ou de gigantesques nénuphars de tissu rose autour des îles de Floride (Christo et Jeanne-Claude, Surrounded Islands).
Les artistes travaillent souvent dans des lieux éloignés et c'est alors que la photo retrouve un rôle essentiel pour montrer, illustrer, remémorer et financer ces projets. Des croquis, reportages et vidéos sont présentés au public et permettent à l'artiste de vivre et de réaliser d'autres œuvres. C'est ainsi que dans les années 1970, certaines œuvres réintègrent les musées et expositions, d'abord par l'image puis par des installations dans les espaces intérieurs, comme Ligne d'ardoises de Richard Long au Centre d'arts plastiques contemporains de Bordeaux. Ainsi cette aventure renouvelle-t-elle la longue tradition du paysage.
Si les Earthworks sont des altérations durables du paysage, la plupart des œuvres du Land Art relèvent plutôt de l'art éphémère, vouées à plus ou moins longue échéance à la disparition sous l'effet des éléments naturels.


 
Supports/Surfaces est un mouvement artistique qui fut l'un des groupes fondateurs de l'art contemporain français, tant en peinture qu'en sculpture.
En juin 1969, lors d'une exposition au musée du Havre intitulée « La peinture en question », Vincent Bioulès, Louis Cane, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, André Valensi, Bernard Pagès et Claude Viallat déclarent :
(Sources www.almanart.com - www.paris-art.com)
« L'objet de la peinture, c'est la peinture elle-même et les tableaux exposés ne se rapportent qu'à eux-mêmes. Ils ne font point appel à un "ailleurs" (la personnalité de l'artiste, sa biographie, l'histoire de l'art, par exemple). Ils n'offrent point d'échappatoire, car la surface, par les ruptures de formes et de couleurs qui y sont opérées, interdit les projections mentales ou les divagations oniriques du spectateur. La peinture est un fait en soi et c'est sur son terrain que l'on doit poser les problèmes.
Il ne s'agit ni d'un retour aux sources, ni de la recherche d'une pureté originelle, mais de la simple mise à nu des éléments picturaux qui constituent le fait pictural. D'où la neutralité des œuvres présentées, leur absence de lyrisme et de profondeur expressive. »
Sur le plan formel, Claude Viallat résume clairement leurs travaux :
« Dezeuze peignait des châssis sans toile, moi je peignais des toiles sans châssis et Saytour l'image du châssis sur la toile. »

Le style
Supports/Surfaces se caractérise par une démarche qui accorde une importance égale aux matériaux, aux gestes créatifs et à l'œuvre finale. Le sujet passe au second plan.
Dès 1966, le support traditionnel est remis en question : Buraglio récupère des morceaux de toile et des éléments de fenêtre qu’il assemble.
Dezeuze dissocie la toile du châssis. Viallat emploie des matériaux de récupération, toiles de bâche, parasols, tissus divers, corde nouée ou tressée. Il restera jusqu’à aujourd'hui fidèle à ces supports.
Bernard Pagès et Toni Grand travaillent sur le bois et les cordes. Jaccard utilise des cordes nouées pour imprimer leurs empreintes sur la toile, qu’il expose simultanément avec les cordes qui ont servi d’outils.
Rouan peint deux toiles qu’il découpe et tresse ensemble. Quant à Saytour, il revisite la technique du pliage.
Pincemin et Viallat répètent de façon neutre le même motif. Cane utilise des tampons et Viallat applique de la couleur au pochoir. De plus Meurice et Viallat utilisent des colorants destinés à l’artisanat.
Toutes ces pratiques témoignent de la volonté d’un retour au geste primitif.
Ces réflexions ont été précédées, à partir de 1955 au Japon, par le mouvement d'avant-garde Gutaï.
Simultanément, des recherches comparables sur la question de l’œuvre et du processus de création se développent à la fin des années 1960, en particulier dans le cadre de l’art minimal américain, ou de l’Arte Povera italien.




Fichier:Stencil disneywar.jpg
Fichier:Painted truck paris jnl 2.jpgLes graffiti 
existent depuis des époques reculées, dont certains exemples remontent à la Grèce antique ainsi qu'à l'Empire romain et peut aller de simple marques de griffures à des peintures de murs élaborées. Dans les temps modernes, la peinture aérosol et les marqueurs sont devenus les outils les plus utilisés. Dans la plupart des pays, « dessiner » un ou plusieurs graffitis sur une propriété sans le consentement de son propriétaire est considéré comme du vandalisme, lequel est punissable par la loi. Parfois, le graffiti est employé pour communiquer un message politique et social. Il existe de nombreux caractères et styles de graffiti, cette forme d'art évoluant rapidement.
(Source fr.wikipedia.org )



La figuration libre
Initiateur des principales manifestations artistiques réunissant les artistes fondateurs de la Figuration Libre, Hervé Perdriolle est considéré comme le promoteur de ce mouvement ainsi que Bernard Lamarche-Vadel qui réunit les auteurs de la Figuration Libre dans une célèbre exposition "Finir en beauté". Hervé Perdriolle est l’auteur de « Figuration Libre, une initiation à la culture mass medias » publié aux Editions Axe-Sud en 1984.



















Ce mouvement, très médiatisé dans les années 1980, s'est constitué autour de figures marquantes comme Robert Combas, Hervé Di Rosa, Richard Di Rosa, Rémi Blanchard, François Boisrond, Louis Jammes. Entre 1982 et 1985, ces artistes exposent à plusieurs reprises avec leurs homologues américains : Keith Haring, Jean-Michel Basquiat, Kenny Scharf, Tseng Kwong Chi, et entre autres, Crash (expositions à New York, Londres, Pittsburgh, Paris, ...). En 1985 le mouvement est représenté à la Biennale de Paris.
Keith HaringDans plusieurs pays, de jeunes artistes proposent une peinture figurative et colorée. Néo-expressionnistes ou Nouveaux Fauves en Allemagne, Trans-avant-garde en Italie, Bad Painting aux États-Unis avec Julian Schnabel, Figuration libre en France.
La figuration libre s’inscrit dans le prolongement d’artistes et de mouvements historiques dont la spécificité a été l'ouverture à des formes d’expression marginalisées, comme le cubisme s'étaient ouverts à l’art africain et océanien, le surréalisme aux dessins d’enfants et à l’art des fous, le pop art à la publicité et à la bande dessinée.
Les artistes de la figuration libre ont, à travers leurs œuvres, pris la « liberté » de faire « figurer » toutes formes d’art sans frontière de genre culturel et d’origine géographique, sans hiérarchie de valeurs entre haute et basse culture. Leurs œuvres convient tour à tour, les Beaux-Arts et les arts appliqués, l’art brut et l’art cultivé, l’art occidental et non occidental, ...
En 2000, Hervé Di Rosa fonde le Musée International des Arts Modestes (MIAM) à Sète.

femme marchant devant Kenny Scharf murale à New York

Tseng Kwong Chi - Keith Haring - Bill T. Jones

(rédigés à partir des notes mises en ligne à l’occasion de l’exposition « Il était une fois ... la Figuration Libre », organisée par Philippe Piguet du 29 novembre au 28 février 2002 à la Fondation Coffim, Paris)
(Source wikipédia)
Affiche de Robert Combas sur www.lheraultart.com
Balade en forêt de Hervé Di Rosa sur artalog.net
Tenor (1985) de Jean-Michel Basquiat sur www.potomitan.info
Oeuvre de Keith Haring sur www.wineandbowties.com
Peinture murale de Kenny Scharf sur www.artsology.com
Photographie de Tseng Kwong Chi sur contemporaryartlinks.blogspot.com

Clin d'oeil au Clip de Rihanna "Rude Boy"


L'art urbain, ou « street art », est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’art réalisé dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobe diverses techniques telles que le graffiti, le pochoir, la mosaïque, les stickers ou les installations. C'est principalement un art éphémère.

Fichier:Tram tours 1.jpg
L'art urbain puise ses origines dans des disciplines graphiques aussi variées que la bande dessinée ou l'affiche. Selon Alain Weill, spécialiste mondial de l'affiche, l'essence de l'art urbain contemporain se retrouve tant dans les œuvres des affichistes d'après-guerre comme Raymond Savignac, en France, que dans celles des dessinateurs de la contre-culture américaine tels Robert Crumb ou Vaughn Bodé, tous deux figures de proue du comics underground depuis les années 1960.

L'art urbain commence à s'épanouir en France à partir de Mai 19684 mais le mouvement est « officialisé » au début des années 1980 sous l'influence, entre autres, d'agnès b. et, ponctuellement (expositions, soutien au tag), de Jack Lang. Se considérant comme un mouvement artistique autonome, voire parallèle au tag et au graffiti, l'art urbain a pour initiateurs des artistes tels que Zlotykamien, Daniel Buren, Ernest Pignon-Ernest. Au début des années 1980, ses pionniers sont Blek le rat, le groupe Banlieue-Banlieue, Jérôme Mesnager ou Miss.Tic, Jean Faucheur, les Frères Ripoulin, Nuklé-art, Kim Prisu, Kriki, Etherno, Les Musulmans fumants, les VLP, Jef Aérosol, puis Nemo, Mosko et associés ou André. Avec l'arrivée d'Invader et de Zevs, à la fin des années 1990, apparaît l'appelation « post-graffiti ».



Depuis la fin des années 1990, avec l'émergence d'artistes comme Shepard Fairey aux États-Unis, de Banksy en Grande-Bretagne, de Blu en Italie, d'Influenza aux Pays-Bas, de Akayism en Suède, l'art urbain est un des premiers mouvements artistique international. Présenter l'art urbain comme un mouvement artistique se justifie dans la mesure où ses représentants (Zevs, Shepard Fairey, Space Invader, Banksy, Ron English) sont en relation directe, constituant un champ artistique d'interaction comme l'illustre le film de Banksy. Un bon exemple est l'initiative de Space Invader qui a ouvert une galerie en 2003 et y a invité Shepard Fairey. De même que les cubistes ou les impressionnistes se côtoyaient, les artistes urbains créent en orchestration, un corpus unifié. En un mot, ils exposent tous dans la même galerie : la rue.

Les bandes de Daniel Buren sur le futur tramway de Tours sur fr.wikipedia.org
Blek Le Rat sur weburbanist.com
Installation de Christo et Jeanne-Claude sur fr.wikipedia.org
Jerôme Mesnager sur www.fotopedia.com


Fichier:WORLD SKIN (3).jpgL'art numérique s'est développé comme genre artistique depuis le début des années 1980 et désigne un ensemble varié de catégories de création utilisant les spécificités du langage numérique. Portée par la puissance de calcul de l'ordinateur et le développement d'interfaces électroniques autorisant une interaction entre le sujet humain le programme et le résultat de cette rencontre, la création numérique s'est considérablement développée en déclinant des catégories artistiques déjà bien identifiées. En effet, des sous-catégories spécifiques telles que la « réalité virtuelle », ou la « réalité augmentée », « l’Art génératif », ou encore « l’Art interactif » viennent compléter les désignations techniques du Net-art, de la photographie digitale ou de l'art robotique. Soulignant la nécessité de construire un dialogue entre les médias traditionnels (peinture, sculpture, dessin) et les nouveaux médias, qui se sont tournés le dos abusivement, Hervé Fischer a proposé d'explorer ce que pourraient être les «beaux-arts numériques».

World Skin, Maurice Benayoun, 1997, installation interactive de Réalité Virtuelle sur fr.wikipedia.org



Superflat est un mouvement d'art contemporain influencé par l'animé et le manga. C'est une attitude qui vise à analyser la culture japonaise d'après-guerre à travers la sous-culture dite « otaku ». Superflat signifie en anglais « super plat » et se réfère à diverses formes aplaties de l'art graphique japonais ainsi qu'à la superficialité de la culture consumériste japonaise.
Takashi Murakami est considéré comme le chef de file de ce mouvement, mais on peut y adjoindre des artistes comme Yoshitomo Nara et Aya Takano. Certains animateurs ou mangaka sont également influencés par ce mouvement, en particulier deux artistes du Studio 4°C, Kôji Morimoto et Tatsuyuki Tanaka, mais aussi Hitoshi Tomizawa, l'auteur d'Alien 9.

Murakami c magazine New Yorker copie Takashi Murakami Jouer avec Art
Takashi Murakami sur artsafari.tv



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